Tout échange contractuel crée de la valeur pour les deux co-échangeurs. Tout échange commercial crée de la richesse pour le vendeur et crée de la richesse pour l’acheteur. Aucun tiers ne subit de préjudice du fait qu’un bien appartienne à Monsieur A ou bien soit transféré à Monsieur B. Lorsque l’un échange son bien avec l’autre, un tel échange ne peut donc pas nuire à un tiers. Cette double création de richesse de chaque échange est le premier moteur de la création de la richesse dans le monde.
Une intervention de l’État est toujours une interdiction d’échanger ses biens ou ses services. Cette intervention détruit la richesse qui aurait été créée par les échanges qu’elle interdit.
De plus toute intervention de l’État est financée par l’impôt. Tout impôt est de l’argent pris à un contribuable et dépensé par un représentant de l’État, et obéissant à une décision politique. Chacun dépense plus utilement son propre argent que l’argent des autres. L’argent de l’impôt ainsi dépensé par l’État produit donc moins de valeur que s’il avait été dépensé par le contribuable. Moins l’État intervient plus la quantité de richesse créée est grande.
Un deuxième processus de l’action humaine explique cette inévitable destruction de valeur de toute intervention étatique.
« Tout impôt détruit une production égale à son montant ». C’est une loi de l’économie en théorie des choix publics. Cette loi est soutenue par certains économistes libertariens. Elle est profondément fondée et juste. Cette loi provient de deux constations.
D’une part, le contribuable réagit à l’impôt en produisant moins. Lorsqu’on applique la règle habituelle des marchés[équilibre de Pareto] au comportement du contribuable, le contribuable aura tendance à dépenser 80 pour éviter de payer 100. Et ces 80, sont ainsi dépensés à réagir à l’impôt, sans vraie production. En effet consacrer du temps uniquement pour réduire son impôt est du temps qui ne profite à personne, qui ne produit aucune richesse pour personne. Le contribuable aurait pu dépenser cette énergie, ce temps passé à créer une vraie valeur. Ces 80 ainsi dépensé par le contribuable sont une destruction de valeur.
D’autre part celui qui veut bénéficier d’une subvention dépense de l’énergie pour obtenir cette subvention versée par l’État. Il peut réussir ou échouer dans cette tentative d’obtenir une subvention. Lorsqu’on applique la règle habituelle des marchés au comportement du bénéficiaire, le bénéficiaire de la subvention dépenser 80 pour obtenir 100. Et ces 80, ainsi dépensés en temps, en énergie, en argent, sont une fausse production, ne sont pas une vraie production. Ces 80 dépensés par le bénéficiaire pour obtenir la subvention n’ont pas créé de vraies richesses.
Ainsi 100 euros d’impôt auront détruit 80 à cause du contribuable qui n’aura choisit de ne pas produire une production utile. Et lorsque ces 100 euros sont distribués, un phénomène symétrique se produit chez le bénéficiaire. le bénéficiaire produit 80 de fausse production au lieu de produire 80 de vraie production. Il pourrait ainsi exister jusqu’à 160 détruit pour un prélèvement d’un impôt égal à 100.
Le chiffre 80 illustre un raisonnement, illustre une tendance logique. Ce chiffre de 80 est destiné à faire comprendre ce double mécanisme de destruction de la production par l’État. Néanmoins, lorsqu’on approfondit chaque dossier de chaque action de l’État, l’État détruit effectivement une production égale au montant de l’impôt. L’économiste Von Mises qualifiait l’interventionnisme de « destructionisme ».
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