commentaires de gidmoz juillet 2013
vendredi 12 juillet 2013 Un commentaire
Si un entrepreneur délocalise, c’est qu’il parvient à produire moins cher sa production par cette délocalisation de tout ou partie de sa production. Ses clients en profitent et s’enrichissent en achetant moins cher.
Interdire une délocalisation, c’est appauvrir les clients de cet industriel. C’est appauvrir le pays.
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Une banque n’a pas le droit d’émettre une autre monnaie que la monnaie légale, officielle. Et elle émet de la monnaie selon les règles édictées par l’Etat. Il existe ainsi un monopole étatique de la monnaie. L’Etat est donc responsable du fonctionnement de la monnaie, et aussi responsable de son dysfonctionnement. La crise actuelle est une crise monétaire, une crise de la monnaie. Puisque l’Etat est responsable de la monnaie, l’Etat est donc responsable de la crise. Il est donc mal fondé d’y voir un effet du libéralisme.
Un libéral demande que l’Etat cesse d’interdire la libre création de monnaie. Un libéral demande que l’Etat cesse de gérer la monnaie, que l’Etat cesse de contrôler et d’interdire et de légiférer sur la monnaie. En un mot, un libéral demande le freebanking. Il serait normal qu’une banque puisse émettre la monnaie de son choix. Par exemple le BNP-or, équivalent à un gramme d’or au guichet de ses agences.
Là encore, accuser le libéralisme dans un dysfonctionnement de la monnaie est mal fondé.
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Le prix d’une marchandise sur un marché dépend du l’offre et de la demande. Le gain dépend de la pente de la courbe de l’offre et de la pente de la courbe de la demande. S’il y a une délocalisation, les coûts de production seront plus bas. Si ses concurrents font de même, l’industriel vendra à un prix plus bas, ce qui enrichit surtout les clients. Si cet industriel est seul sur son marché, il s’enrichira davantage en baissant peu ses prix de vente. En d’autres termes, ce sont les pentes des courbes qui détermineront la plus-value pour les vendeurs(triangle inférieur gauche) et la plus-value pour les clients(surface du triangle supérieur gauche).
La seule cause structurelle du chômage français est l’accumulation des interdictions légales de travailler. La cause du chômage français n’est pas du tout les licenciements. Mais alors pas du tout.
Les droits de douanes profitent ainsi uniquement aux mauvais entrepreneurs qui veulent produire des marchandises non rentables. Il y a toujours des productions rentables à produire en France. Il est absurde de récompenser les mauvais investisseurs et les mauvais entrepreneurs en leur versant une prime pour avoir commis l’erreur de produire à perte.
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Votre théorie d’une « représentation proportionnelle » mériterait des développements. J’ai une certaine représentation de vous, comme individu. Cette représentation de tel individu est partielle. Mais prétendre qu’un échantillon pourrait me représenter me plonge dans un abîme d’incrédulité.
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Il existe mille manière de définir le mot « représentation ». Il y a la photographie, la représentation théâtrale, il y a le mandat de représentation défini par le code civil. Il y a la représentation de l’actionnaire par son mandataire. Les mormons baptisent les morts à partir des listes des défunts depuis plusieurs siècles. C’est aussi une manière de les représenter, de les rendre présents.
Pourrais-je valablement, selon vous, prétendre que je vous représente et que je représenterais aussi tous les français? Sinon, pourquoi donc? Cela ne serait qu’une autre maniere de représenter le peuple francais. Et cette « représentation » ne serait pas, amha, moins fantaisiste que la prétendue représentation politique actuelle.
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La seule et unique chose « pourrie » est l’Etat. L’Etat est la seule cause structurelle de la pauvreté d’un pays, des dysfonctionnements de la société, des dysfonctionnements de l’activité économique.
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L’Etat est un « bandit sédentaire ». Le « bandit nomade » pillait et repartait ensuite. Le « bandit sédentaire » s’installe au milieu de ses victimes et organise un racket permanent afin d’optimiser son gain. Le seul critère d’action de l’Etat est la maximisation de sa recette fiscale. L’Etat ne recherche pas le bonheur du peuple, ni à lui offrir des services. L’Etat survit grâce à un enfumage du peuple, grâce à la fabrication d’illusions agréables à entendre, mais qui sont des mensonges. Les procédés de ces illusions ont été puissamment répertoriées par l’économiste italien Puviani en 1899, puis par François Guillaumat plus récemment.
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Le Nobel d’économie Arrow a démontré qu’il est impossible de « décider de façon commune ». Sauf dans le cas particulier d’un mandat pour agir, mandat approuvé explicitement par tous, tel une société commerciale par actions.
D’autre part, il est facile de montrer que 99% des services que rend l’Etat seraient rendus mieux et deux fois moins cher par des sociétés commerciales en concurrence. Ensuite, il est possible, mais plus difficile, de montrer que la totalité des prétendus services rendus par l’Etat seraient mieux assurés sans aucun Etat.
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vous dites « il suffit de considérer l’état comme un prestataire de services comme n’importe quel autre prestataire de services ». La théorie des choix publics(public choice) montre que l’Etat ne peut pas se comporter comme un prestataire de service comme les autres. L’école du « Public Choice » montre comment les décisions de l’Etat dépendent uniquement de l’Intérêt et des valeurs qui sont propres à chaque décideur de l’Etat.
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vous dites « l’état est un mal nécessaire ». je suis d’accord avec vous que l’Etat est un mal. Mais je ne suis pas entièrement d’accord pour dire que l’Etat serait nécessaire. Si je vous lis bien, l’Etat serait, selon vous, nécessaire pour la police, pour la Justice et pour l’armée.
Pour les polices locales, les sociétés de gardiennage font mille fois mieux et et moins cher qu’une police étatique. C’est la raison pour laquelle l’Etat interdit aux sociétés de gardiennage de protéger normalement ses clients, sauf pour certains commerces. L’Etat ne veut pas que le public découvre que des sociétés commerciales en concurrence offrent des services plus adaptés, mille fois meilleurs et dix fois moins chers.
En France, les jugements arbitraux ne sont autorisés qu’entre commerçants. L’Etat français interdit aux particuliers de recourir aux tribunaux arbitraux pour leurs litiges. Pour le lecteur, je précise qu’un juge arbitral est un juge accepté par les deux parties du litige. La décision de ce juge arbitral a alors autant de valeur qu’un jugement étatique. Ce juge est tout individu qui respecte le droit du pays, même s’il n’est pas juriste de profession.
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Ce que vous désignez par « espace public » est un lieu dont l’Etat est l’administrateur, parfois le propriétaire. C’est ainsi l’Etat qui prend les décisions de gestion des lieux qu’il administre. Il ne s’agit pas d’une décision collective, mais d’une décision de l’Etat. Le Code de la Route est un ensemble de lois décidées par l’Etat, et non pas d’une manière collective.
Mais les règles de courtoisie des piétons qui marchent ou se croisent sur un trottoir relève de la coutume et du respect de l’autre.
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Si l’Etat est le propriétaire d’une route, ou même son administrateur, L’Etat est le seul à dire le règlement sur les routes qu’il possède, qu’il gère.
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Vous soutenez que les décisions prises concernant l’espace public seraient des « décisions collectives ». Je soutiens, au contraire, que ces décisions sont des décisions de l’autorité politique. Le débat devient donc de savoir si l’autorité politique représenterait valablement la volonté de chaque citoyen.
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Une théorie du Droit doit etre pratique et cohérente pour juger les milliers de litiges quotidiens entre deux individus. Il faut donc postuler que l’acte est libre si l’adversaire n’a pas été contraint par son adversaire. C’est un postulat, a priori, de responsabilité individuelle de chacun.
En ce qui concerne le débat sur « savoir si les choix de l’autorité politique coïncident avec l’intérêt de la collectivité », Vous remarquez justement que ce n’est pas le cas. L’autorité politique ne représente pas valablement la volonté des individus. Vous posez la question de savoir si une autre représentation serait meilleure. Je répond oui. La seule représentation qui me semble valable est celle provenant de la volonté individuelle explicite de celui qui veut etre représenté par tel individu, et non pas par tel autre.
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vous dites « le besoin d’un organe pour les décisions qui engagent la collectivité est incontournable ». Oui. Toute société commerciale a déjà résolu cette question triviale. Dans une société commerciale, les actionnaires ont approuvé unanimement, sans aucune exception, chaque acte du directeur.
Je précise pour le lecteur qui ignore le fonctionnement d’une société commerciale que le directeur recoit un mandat pour agir de chaque actionnaire sans exception, même ceux qui auraient voté contre sa nomination. Le seul recours d’un actionnaire déçu est de revendre ses parts sociales et de quitter cette société commerciale.
Ce modèle(société commerciale) d’unanimité est le modèle inégalable d’un modèle politique. La panarchie est un moyen de permettre ainsi l’unanimité des citoyens sur la manière dont chaque est représenté.
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vous dites « la panarchie n’a rien a voir avec une quelconque forme d’unanimité ». La panarchie, c’est un pays occupé uniquement par des touristes provenant de nombreux pays différents. Ce sont des touristes ou des travailleurs immigrés qui ont accepté les règles de l’autorité politique du lieux où ils vivent temporairement. Mais, il payent leurs impôts dans leur pays d’origine. Leur « pays d’origine » se charge de négocier pour eux, avec leur pays d’accueil, un visa avantageux pour tous. Ce visa sera avantageux pour le pays d’accueil, mais aussi pour les touristes ou pour les travailleurs immigrés séjournant dans ce pays d’accueil. Le « pays d’origine » de ce touriste peut se limiter à n’être qu’un Etat sans territoire. Le pays sans territoire ou pays virtuel peut alors être une simple société commerciale recrutant ses clients-citoyens.
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Plus une population est nombreuse, plus les lois sont liberticides. En effet, la loi pour vivre ensemble est nécessairement ce qui évitera de blesser les convictions d’un certain nombre d’habitants. Et chacun peut se sentir blessé par le comportement de tels autres.
Les citées privées sont la panacée à tous les problèmes sociaux de proximité. Une cité islamique appellerait à la prière 5 fois par jour et les habitants seraient ravis. La cité voisine autoriserait les drogues dures. Et une autre cité serait réservés aux chrétiens. Le mariage homo serait autorisé dans une cité et interdit dans une autre. Les gens d’une cité visiteraient les autres cités en étrangers amis.
Le droit de sécession complète d’un pays serait autorisé afin de constituer un nouvel Etat. Chacun serait en droit d’ignorer l’Etat.
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vous dites très justement « Et le problème d’harmonisation serait reporté sur le niveau cité… ». La multiplicité des citées indépendantes, voire souveraines, rend plus facile le choix individuel du contexte dans lequel on préfère vivre. Ainsi, si aucune cité ne me convient, je peux en créer une nouvelle avec qq investisseurs partageant les mêmes options de vie que moi.
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Oui, je suis entièrement avec le texte de votre commentaire, mais pas avec votre ton pessimiste. La seule critique que vous évoquez ici est que le nombre de traités inter-cités serait trop grand. Il y a mille manières de réduire de coût de gestion des relations entre les cités-Etats. L’adhésion à une ligue est un des exemple de simplification de relations inter-Etats.
Et, ce coût de gestion des relations inter-Etat serait surement mille fois moindre que les coûts et gaspillages des communes française entre elles, des départements entre eux et les échelons au dessus et en dessous. Sans compter les innombrables comités et pouvoir qui transcendent les autres pouvoirs locaux existants.
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Je souhaite que chaque cité de ce type se comporte comme un petit Etat ayant un roi ou un propriétaire. Ou qu’un tel Etat soit une société commerciale ordinaire. Encore une fois, ce qui détruit tout est l’absence de libre choix. Or plus la population est nombreuse, plus les lois d’interdiction sont nombreuses. C’est ce que démontre brillamment le professeur Bertrand Lemennicier sur son blog.
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Il ne peut pas exister de monopole privé. Tout monopole provient d’un privilège de l’Etat. Il n’y a aucune nuisance à ce qu’une société commerciale soit leader majoritaire sur un marché. La raison est que si le prix ou la qualité ne convienne plus, un investisseurs pourra concurrencer le leader.
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Exact, le probleme de l’Etat existe lorsqu’il outrepasse une seule volonté individuelle. Le self-gouvernement de chacun est la seule solution logique. La souveraineté de chacun est un droit naturel. Nul ne peut prétendre avoir un droit sur autrui. Chacun peut mandater un mandataire social pour gérer une société humaine. Mais c’est un mandat révocable. Mais pas une abdication.
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Si elle respecte ses contrats, une société commerciale, quelque soit sa taille ne peut jamais nuire à quiconque. En effet, elle propose sans jamais contraindre son fournisseur ou son client. Le seul fait qu’un investisseur a le droit de la concurrencer suffit à réfuter toute idée de nuisance d’une société commerciale leader dans son secteur.
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Les cas que vous citez sont tous contestables. Les premiers cas que vous citez désignent explicitement l’Etat comme source de nuisance. Que l’Etat ait besoin de complices pour nuire ne signifie pas que le principe du commerce contiendrait une quelconque nuisance aux biens d’autrui. Le chantage à l’emploi n’existe pas. Il existe seulement un marché de l’emploi avec une offre et une demande.
L’Etat édicte les règles concernant les produits dangereux. Là encore, la nuisance ne dépend que de l’Etat législateur, et non pas des industries qui appliquent la loi.
Le Code de la propriété intellectuel est une construction juridique arbitraire imparfaite. Le droit de propriété est contestable dans le fonds et dans sa mise en oeuvre législative. Là encore, l’Etat est au premier rang des aspects nuisibles de la propriété intellectuelle.
Une délocalisation est, dans certains cas, une décision de gestion d’une entreprise qui lui permet de produire moins cher ses produits. Dans un tel cas, produire moins cher permet d’enrichir tout le monde. La seule cause structurelle du chômage français est l’accumulation des interdictions légales de travailler, et non pas les licenciements pour délocalisation.
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vous dites « l’état à la responsabilité de mettre en place des règles qui ne laissent pas la place à la fraude ». Non. La fraude est la violation du droit d’autrui. Si un client, si un fournisseur, si un tiers voit que telle firme nuit à ses biens ou à sa personne, il portera le litige entre lui et cette firme devant un Tribunal.
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Une firme ne « contrôle » pas le marché. Elle propose ce que les clients souhaitent. Elle n’impose rien. Si le client veut autre chose, une autre entreprise le lui proposera si c’est rentable.
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Un fabricant vend à un grossiste sous certaines conditions de ventes. Sinon ce fabricant refuse de vendre à ce grossiste. C’est le droit du fabricant de sélectionner ses grossistes. C’est ainsi que le fabricant impose sa stratégie de vente de ses produits.
Microsoft a le droit d’imposer toute condition qu’il souhaite sur les produits qu’il vend. Si cela ne vous convient pas, vous pouvez choisir d’acheter un autre produit. Si c’est rentable, il existera toujours un investisseur capable de fabriquer un produit concurrent.
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Quand Un client choisit un investissement essentiel de son activité, le client sait que tout changement de fournisseur sera coûteux. Il devra alors former ses employés à un autre produit spécifique. Il en est de même de tout logiciel ou de tout autre fournisseur. Le coût de changement de fournisseur, le « coût d’acquisition », le coût de formation des employés est, dans toute entreprise un élément du choix parmi ses fournisseurs. C’est ainsi qu’il établit souvent entre client et fournisseur des relations de confiance plus fortes et loyales qu’avec les salariés.
Ce n’est pas le rôle de l’Etat d’aider les entreprises à réduire un éventuel cout de changement de fournisseur pour tel type de produit dans tel secteur industriel. Ce sont des relations commerciales suivies et confiantes entre clients et fournisseurs qui sont au coeur de l’activité économique, au coeur du « tissu » économique.
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vous dites « Donc, non il n’existe pas un investisseur capable de fabriquer un produit concurrent ». L’intervention de l’Etat détruira nécessairement de la richesse. En voici la démonstration.
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La propriété intellectuelle est un concept juridique contestable. Néanmoins, mon raisonnement économique ne tient pas compte d’une différence entre un droit de propriété sur une chose ou sur un droit de propriété intellectuel. Mon raisonnement économique ne tient pas compte du fait que tel produit serait, ou ne serait pas, protégé par un brevet ou par un secret de fabrication. En effet, dans tous les cas, des produits de substitution existent pour la demande exprimée. La question est alors la différence de coût de production et la rentabilité attendue par l’investisseur concurrent.
Vous dites « Un investissement non rentable n’est pas un investissement qui détruit plus de richesse ». C’est inexact. Vous dites ensuite « c’est un investissement qui retourne à l’investisseur moins de richesse qu’il n’y a investi ». C’est exact. Vous poursuivez « ça n’interdit jamais que la richesse totale puisse avoir augmenté ». C’est encore inexact.
Voici le processus de la destruction de valeur qui s’opère pour tout investissement non rentable : Si l’actionnaire, l’investisseur, gagne insuffisamment, cet investisseur cesse d’investir dans l’entreprise. Il interdit tout investissement, tout remplacement de machine. En effet, nul n’investit pour ne rien recevoir. Ce qui provoque le dysfonctionnement de l’entreprise et l’impossibilité de produire.
L’investisseur liquide alors son entreprise pour en récupérer encore un peu de valeur. Cette valeur résiduelle de l’entreprise pourrait servir à une autre entreprise plus rentable. Ou peut-être un nouvel investisseur rachètera ce bien car il saura comment le rendre rentable.
Vous dites « C’est précisément une des raisons pour lesquelles l’état est parfois contraint de fournir des produits/services non rentables ». C’est encore inexact. Que l’actionnaire soit un individu ou l’Etat ne change rien au fait que la poursuite d’une exploitation insuffisamment rentable détruit de la valeur.
Vous justifiez l’intervention de l’Etat en disant « Parce que ce produit/service est nécessaire pour quelqu’un, que ce quelqu’un est incapable de le payer ». La seule manière de prouver la valeur d’un bien est de constater le prix que verse un acheteur pour l’acquérir. C’est donc en versant de l’argent à ce pauvre qu’on verra bien ce que ce pauvre préfère acheter, on verra bien ce que ce pauvre juge « nécessaire » pour lui. Ma remarque invalide votre argument.
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Je répond d’abord à votre commentaire sur les normes du leader d’un marché.
Pour rendre plus fidèle une clientèle, un fabricant invente une norme afin d’éloigner ses concurrents. En effet, une norme, même ordinaire et sans inventivité réelle, est considérée comme une propriété intellectuelle. Et les concurrents auront alors beaucoup de mal à s’interfacer avec la norme possédée par le leader du marché.
C’est la raison pour laquelle les constructeurs constituent des cartels concurrents, chaque cartel ayant adopté une norme différente du cartel concurrent. Chaque entreprise investit en propriété intellectuelle, en normes diverses, afin que la concurrence supporte des frais plus coûteux. Et inversement. C’est le jeu normal de la concurrence dans certains secteurs industriels. Et chaque industriel le sait et l’anticipe.
L’existence de cette concurrence des normes ne fait pas obstacle au discours économique classique sur la concurrence. Les investissements nécessaires pour concurrencer l’autre visent à avoir une bonne part d’un marché.
Microsoft est leader sur son marché. Microsoft a investit lourdement dans des normes, et des brevets logiciels, dans le seul but d’éloigner la concurrence. C’est à dire de rendre plus coûteux les investissement nécessaires pour concurrencer Microsoft.
Chaque norme « propriétaire » augmente le coût d’un changement de fournisseur. L’Etat n’a aucune raison d’aider financièrement, ou par la subvention, ou par diverses contraintes, les industriels qui avaient insuffisamment investit dans la création d’une norme concurrente de la norme du leader.
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Microsoft ne peut nuire, amha, à personne. A qui donc, selon vous, Microsoft nuirait? Si Microsoft nuisait à certains de ses clients insatisfaits, un éditeur de logiciel aurait l’opportunité de proposer à ces clients un produit qui leur semblera meilleur que le produit proposé par Microsoft. L’investisseur dans un produit concurrent devra évaluer combien de clients accepteraient de dépenser pour changer de logiciel. Le montant de la prétendue nuisance par Microsoft se mesure facilement. C’est le coût de changement de logiciel pour adopter un autre logiciel.
Ce processus de choix est le même pour TOUS les produits industriels et pour toutes les entreprises clientes de cet industriel.
Je ne partage pas du tout votre interrogation sur une hypothétique schizophrénie de l’analyse sociale. Pour moi, je ne vois que des cohérences et des processus logiques dans l’ordre social. Je n’y vois aucune incohérence. Il y a de nombreuses manières de voir un fil conducteur cohérent pour comprendre la logique de l’ordre social. Le postulat de Von Mises est que chaque action humaine exige une volonté de but, des moyens et conduit à un profit ou une perte. C’est simple, mais étonnement puissant.
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En lisant les avis contraires à mes convictions, j’y vois surtout les fautes de raisonnement, et les faux-concepts. Je ne me préoccupe alors plus de visiter une cathédrale d’erreurs superposées les unes aux autres.
L’école autrichienne d’économie réfute la théorie classique du bien-être car elle se fonde sur une addition des valeurs entre deux individus. Certaines additions de valeur sont invalides et leur résultat n’a pas de signification.
Celui qui dispose de ses biens, et uniquement de ses biens, sans atteinte aux biens des autres, ne peut pas nuire aux biens des autres, ni aux autres.
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On ne peut pas comparer une distribution( dans le sens de répartition) d’argent à une autre distribution d’argent. En effet, chaque richesse appartient à son propriétaire. Voler un propriétaire pour donner le butin à un autre provoque une destruction de richesse, dans le pays, égale à ce vol.
Il n’est pas possible de comparer la satisfaction de l’un avec la satisfaction d’un autre. Il n’est pas possible de comparer la satisfaction d’un pauvre qui reçoit un euro à l’insatisfaction d’un riche de se voir voler un euro.
Il n’est pas possible de comparer la satisfaction d’un pauvre de posséder un euro et la satisfaction d’un riche de posséder un euro. Il serait incohérent d’affirmer que le pauvre serait plus satisfait de posséder un euro qu’un riche ne le serait.
Il n’est pas possible de mesurer un « niveau de confort », car ce concept n’est pas défini. Et je vois mal comment on pourrait définir un tel concept économique de manière cohérente. A fortiori, on ne peut pas comparer deux « niveaux de confort ».
Néanmoins, on peut définir de manière cohérente un concept d’appauvrissement d’un pays, ou d’enrichissement du pays. Le concept de richesse d’un pays a un sens, car on peut lui trouver un sens, une définition cohérente. Mais il serait vain de vouloir la mesurer avec un chiffre.
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« abandonner la monnaie ». Si l’Etat abandonne la monnaie, les gens en inventeront une autre aussitôt. L’homme a inventé la monnaie car elle lui est utile. Le freebanking est lorsque l’Etat renonce à gérer la monnaie, renonce à créer de la monnaie. La freebanking fonctionne mieux qu’un système de banque centrale. il y a eu un total de 600 ans de freebanking sur plusieurs périodes et dans divers pays riches.
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C’est presque exact. L’émetteur de monnaie crée et émet une unité monétaire soit en la prêtant, soit en achetant pour ses propres dépenses. L’utilisateur de cette unité de monnaie a besoin que cette unité de monnaie ait de la valeur. La valeur de cette unité de monnaie existe toujours puisqu’on peut acheter qq chose avec cette monnaie. Ce qui répond à votre préoccupation de valeur de la monnaie. La valeur de la monnaie est la responsabilité de l’émetteur de cette monnaie. C’est la responsabilité de la banque qui émet cette monnaie.
Vous parlez de « retour permanent pour la banque » ou encore de « profit perpétuel à son profit ». Seriez vous une victime du paradoxe des intérêts manquants?
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La richesse est créée, ou révélée, par l’échange. Seul l’échange distribue les richesses. Echange de services, de travail, échange de marchandises. Le vol ne redistribue pas les richesses. L’échange est le seul moyen de distribuer les richesses. Chaque échange crée deux richesses nouvelles. Une richesse pour le vendeur et une autre richesse pour l’acheteur. Un emprunt enrichit l’emprunteur et enrichit le prêteur. C’est le seul lien du taux d’intérêt avec la distribution des richesses.
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Chaque unité de monnaie a de la valeur, est une « réserve de valeur » pour plus tard. Il est donc normal de conserver de la valeur sous la forme de monnaie. Chaque unité de monnaie est une promesse, est une obligation de l’émetteur de cette monnaie. Si cet émetteur de monnaie respecte son obligation, alors il est exact, évident et indubitable de dire que plus il y a de monnaie, plus il y a de richesse représentée par cette monnaie émise.
La question est alors de savoir si cet émetteur de monnaie aurait prévu de ne pas respecter son obligation. Lorsque l’Etat a le monopole de la monnaie, il ment au peuple car il sait qu’il ne respectera pas son obligation. L’obligation portée, contenue par chaque unité de monnaie, sera délibérément violée par son émetteur, la banque centrale, c’est a dire l’Etat.
Dans le cas du freebanking, un banquier qui mentirait ainsi à ses clients les feraient fuir. Une telle banque ferait faillite et les clients utiliseraient alors une autre monnaie. Cette nouvelle monnaie serait une monnaie d’une valeur nominale semblable, mais produite par une autre banque plus respectueuse de ses obligations. Pendant ce temps, les tribunaux de commerce jugerait si la banque irresponsable aurait commis des actes d’escroquerie envers ses clients.
L’échange accepté crée deux richesses. L’échange commercial crée deux richesses. L’échange contractuel crée deux richesses. La raison en est que la richesse créée n’existe que dans l’esprit du vendeur et dans l’esprit de l’acheteur. Dans un échange forcé, contraint, un des deux échangeurs ne gagne rien, mais encore voit sa richesse diminuer. Donc contrairement à ce que vous écrivez, le vol détruit toujours de la richesse. Non, le vol n’est pas un échange comme les autres.
Un riche n’appauvrit personne. Au contraire, le riche ne peut s’enrichir qu’en enrichissant ceux avec lesquels il a échangé. Sauf un voleur qui aurait eu de la chance de devenir riche sans se faire abattre par une de ses victimes.
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Toute subvention de l’Etat appauvrit le pays du double du montant de la subvention. En effet, un euro d’impôt détruit la motivation de produire un euro. Un euro d’impôt, c’est baisse de production de un euro. En effet, un taux d’impôt à 100% induit une production nulle.
Ensuite, un euro de subvention induit un coût égal au montant de la subvention. En effet, beaucoup consacre du temps, de l’énergie, de l’argent pour obtenir cette subvention, au lieu de travailler à produire des vraies richesses.
Donc, un euro de subvention, c’est un appauvrissement du pays de deux euros.
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Vous rappelez que Rothbard demande plusieurs critères de fonctionnement à l’émetteur d’une monnaie. Un critère me semble étrange et mériterait plus d’explication: « l’obligation de 100% de couverture comptable ». Une reconnaissance de dette a une valeur supérieure à la monnaie versée à l’emprunteur.
L’enregistrement comptable est toujours approximatif relativement à sa valeur utile pour l’entreprise. Les règles de la comptabilité préfèrent enregistrer les valeurs d’achats. C’est ainsi que la valeur de la monnaie émise a comme contre-partie la valeur de la reconnaissance de dette de l’emprunteur. Et cette valeur de la reconnaissance de dette est enregistrée en comptabilité comme ayant une valeur égale à la monnaie émise et versée par la banque à l’emprunteur. Il existe ainsi toujours une égalité comptable entre la monnaie émise par la banque et la valeur de l’actif conservé en contrepartie.
Un meilleur critère pour une monnaie est plutôt la liquidité de l’actif de la banque plutôt que sa valeur comptable. La liquidité n’est pas ici de la monnaie de banque centrale. La liquidité devrait être des biens cotés sur des marchés organisés. Ainsi la vente de ces actifs de la banque serait immédiate en un autre bien ayant une bonne vendabilité, voire un autre bien liquide.
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Je ne réponds ici qu’au premier paragraphe de votre précédent commentaire.
Analysons le mécanisme d’un prêt de 100 avec un intérêt de 10 dans un an. Le prêteur prêtera à condition qu’il préfère posséder 100+10 dans un an plutôt que de posséder 100 immédiatement. L’emprunteur emprunte à condition qu’il préfère posséder 100 immédiatement plutôt que de débourser 100+10 dans un an. Le prêt est donc un échange, un contrat d’échange, entre deux individus. Le prêteur devient propriétaire de la reconnaissance de dette. L’emprunteur devient propriétaire de la somme prêtée. En effet, juste après le contrat de prêt, le prêteur ne possède plus la monnaie prêtée. Et l’emprunteur est seul propriétaire de la monnaie prêtée.
Un tel « prêt » de monnaie n’est pas un « prêt » au sens commun du terme. Si je prête un livre à un ami, cet ami me rendra exactement ce même livre et non pas un autre livre. Le livre que je prête à cet ami reste ma propriété. Ce point n’est pas un point de détail. Il a toute son importance pour la suite de mon discours. Le préteur est ainsi riche d’une reconnaissance de dette sur l’emprunteur. Il la possède et cette reconnaissance de dette peut être vendue ou achetée. Elle a de la valeur.
Vous dites qu’il serait possible que la somme des monnaies émises dépasse le « total des valeurs disponible dans le monde ». Votre affirmation est une impossibilité comptable. En effet, la valeur de la reconnaissance de dette (une IOU in english « I owe you ») a une valeur supérieure à la monnaie émise. Le prêteur prête car cette ‘IOU » a une valeur supérieure à la monnaie qu’il verse. Sinon le prêteur ne prêterait pas. Néanmoins, l’emprunteur peut rencontrer des difficultés pour rembourser la somme empruntée. Dans ce cas, la valeur de cette reconnaissance de dette baissera, sera moindre. C’est le savoir-faire du banquier de choisir les emprunteurs présentant un moindre risque. Un prêteur sait évaluer et maitriser ce risque, sinon il cessera d’exercer son métier.
Mon raisonnement ci-dessus est valide lorsque l’émetteur de monnaie émet une monnaie dont il garantit la valeur. Une deuxième condition est que le prêteur n’ait pas obligation légale de prêter à un emprunteur insolvable. Un émetteur de la monnaie s’engage à faire en sorte que la valeur de sa monnaie soit stable. Sinon, la monnaie dysfonctionne à cause de l’émetteur, et à cause de lui seul. Or une banque centrale actuelle émet trop de monnaie, c’est à dire prête trop d’argent destiné aux achats dans une zone économique. Dans un tel cas, une trop grande augmentation des prêts bancaires aux agents économiques induit une tendance à la hausse des prix. Si les prêts bancaires sont trop importants, mais que les emprunteurs rembourse ensuite, il s’en suivra une hausse passagère des prix. C’est la bulle. Ensuite cette bulle retombe car la production suit l’investissement et induit une offre supplémentaire qui répond à la Demande. Mais si les prêts bancaires sont accordés délibérément à des insolvables, alors, cette hausse des prix est durable et définitive.
Votre crainte de voir la valeur de la masse monétaire dépasser la valeur des biens à vendre est fondée lorsque les deux conditions de bon fonctionnement de la monnaie ne sont pas respectés.
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La reconnaissance de dette d’un emprunteur a plus de valeur que la somme qu’il a obtenu en échange. Sinon, cet emprunteur n’aurait pas accepté l’échange.
La banque prêteuse a créé, émis, et donné à l’emprunteur le montant du prêt bancaire. En échange la banque possède une reconnaissance de dette de valeur supérieure. Cette valeur est supérieure, même si les règles comptables conseillent de l’inscrire pour une valeur égale au montant du prêt. Ainsi, la banque prêteuse possède des actifs de valeur supérieure à la monnaie émise et prêtée.
Que la banque prêteuse possède, ou non des réserves, la valeur de ses actifs est supérieure aux sommes prêtées. Il est donc inutile de rechercher un quelconque déséquilibre comptable dans une banque prêteuse.
La seule question qui se pose est celle des liquidités. Une liquidité est une unité de monnaie de la banque centrale dans un système monétaire à Banque Centrale. Pourtant, une vraie liquidité n’est pas cela. Une vraie liquidité est un actif coté sur un marché organisé, donc ayant une bonne vendabilité. Une bonne vendabilité d’un bien est la possibilité de le vendre rapidement et sans perte de valeur afin d’obtenir un autre bien. Si cet autre bien obtenu a lui aussi une bonne vendabilité, il augmentera la probabilité de satisfaire une éventuelle conversion d’une unité monétaire en un bien liquide choisi.
La question des réserves fractionnaires est donc uniquement la question de la liquidité des actifs de la banque prêteuse. En d’autres termes, la question de la réserve fractionnaires n’existe pas. Elle n’est pas le vrai problème. La seule question est la liquidité des actifs de la banque.
Certes, posséder une somme en or d’un montant égal au montant de la monnaie émise est un scénario dans lequel la liquidité existe certainement. Mais cette immobilisation d’or double le cout du prêt rendu par une banque à réserve fractionnaires.
Il y a d’autres scénarios financiers convenables et bien moins couteux qu’une réserve à 100% or pour répondre à l’éventualité d’un bank run. Il suffit d’y mettre l’inventivité d’un ingénieur financier. Ainsi le principe d’un délai d’attente devra être mentionné dans tout contrat d’émission monétaire. Ainsi, en cas de bank run, la banque attend que les premiers emprunteurs remboursent avant de continuer normalement son travail de banquier. Afin de réduire le délai d’attente de conversion, il existe plusieurs formules facilement imaginables.
Parler de réserve fractionnaire sans même évoquer que la valeur des reconnaissances de dettes est un actif de valeur supérieur à la monnaie émise est regrettable. Parlez de réserve fractionnaires sans évoquer la question de la liquidité est tout aussi regrettable.
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L’Etat fait et fera tout pour cacher que des sociétés commerciales concurrentes feraient mieux et moins cher que l’Etat pour remplacer un « service public ».
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Les lois absurdes nous habituent à obéir sans comprendre. C’est leur seul but.
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Le freebanking est la seule réforme monétaire qui serait cohérente pour avoir une monnaie saine. L’Etat doit cesser de créer de la monnaie, cesser de réguler, cesser d’interdire la création d’autres devises que la devise officielle. Il faut cesser d’urgence le monopole monétaire de l’Etat.
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