réfutation du système de Banque Centrale

Un argument en faveur du système de banque centrale est : « La centralisation des réserves se justifie économiquement dans tout système bancaire ». Au 19e siècle, cet argument avait, en effet, été avancé comme un avantage du système de Banque Centrale. En d’autres termes, certains économistes pensaient que la mutualisation des réserves d’or était une bonne idée pour résoudre la question du bank run.

Une banque envisage toujours le « bank run », la ruée bancaire. C’est à dire un afflux soudain de possesseurs d’unités de monnaie réclamant, en même temps, la compensation prévue dans le contrat d’émission monétaire. Prenons l’exemple de l’or. Une banque émet plus de monnaie qu’elle ne possède d’or. En cas de « ruée bancaire », elle ne pourra pas verser à tous, et immédiatement, l’or promis. Soit la banque attend que les emprunteurs remboursent, cas prévu dans le contrat d’émission monétaire. Soit elle emprunte de l’or auprès d’une autre banque. Ou encore, la banque vend, à d’autres banques, des créances sur ses emprunteurs, vend des « IOU » et obtient alors de l’or en échange.

Dans le cas d’un « bank run » sur telle banque, un système de banque centrale dispose de la totalité de l’or des banques. Cette banque subissant ce « bank run » pourra donc verser plus d’or aux détenteurs de billets ou d’unités de monnaie grâce au concours automatique de la banque centrale. Il s’ensuivrait une plus grande fiabilité de chacune des banques.

Ce raisonnement est erroné. Il ne s’ensuit pas une plus grande fiabilité de la monnaie et des banques. En effet, la condition de cette intervention automatique de la banque centrale est que la valeur des reconnaissances de dettes de la banque secourue soit suffisante. En d’autres termes, il faut que la valeur des actifs de cette banque secourue soit suffisante. La réfutation du système de banque centrale est que la banque centrale ne peut pas savoir la valeur des actifs d’une banque. Sauf cas particulièrement évidents.

Ainsi la banque centrale fournira de la liquidité aux banques avec une condition qui ne sera jamais rationnelle. Cette condition d’intervention de la banque centrale ne sera pas de savoir si la banque serait, oui ou non, structurellement en perte. En effet, il est évidement impossible, sauf à la banque prêteuse elle-même, de connaitre la valeur et la fiabilité des actifs possédés par la banque.

C’est la seule et unique faille conceptuelle d’un système de banque centrale. C’est la fonction de « prêteur en dernier ressort ». Chaque jour la banque centrale propose à chaque banque de lui fournir des liquidités, alors qu’elle ignore la vraie valeur des actifs que cette banque propose en garantie. Le système de banque centrale dysfonctionne lorsque la valeur des actifs de la banque secourue est insuffisant. Ce fut le cas lors de la crise des subprimes de 2008. La valeur de certaines reconnaissances de dettes avait été surestimée. C’est aussi le cas lorsque la valeur des reconnaissances de dettes sur un État s’effondre.

Ce dysfonctionnement du système de banque centrale se traduit par l’inflation. C’est à dire que la valeur de la masse monétaire émise devient supérieure à la masse des reconnaissances de dettes sur les emprunteurs. En d’autres termes, la valeur des actifs détenus par les banques est inférieur à la valeur de la monnaie émise. Il s’en suivra nécessairement soit une spoliation des créanciers des banques, soit une inflation visant à spolier les utilisateurs de monnaie.

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À propos gidmoz
libertarien, ingénieur

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