mariage et orphelinat contrôlés par l’Etat

Le mariage est une union sexuelle d’un homme et d’une femme. C’est la définition culturelle et probablement immémoriale. L’État fait violence à chacun lorsqu’il change le sens des mots usuels par la loi.

Avant 1150, le mariage était une cérémonie privée, familiale, un accord, un contrat. En effet, le mariage est centré sur l’acte volontaire d’un homme et d’une femme. L’État le constate, l’enregistre. L’État n’est pour rien dans un mariage. L’État intervient pour introduire son lot d’interdictions légales, et souvent nuisibles, pour un vrai contrat de mariage. L’État français interdit de convenir un contrat de mariage sans son intervention. Ainsi un pretre n’a pas le droit de marier un couple sans l’intervention de l’État français.

Si un couple se déclare marié, ce couple est valablement marié sans être passé devant monsieur le Maire. Il est navrant de voir un couple n’osant pas dire qu’il est marié sous le prétexte qu’ils ne sont pas passé devant monsieur le Maire. Revendiquer le droit de s’affirmer mariés, mari et femme, époux et épouse, sans passer devant le Maire aurait du être le combat politique utile d’une association féministe. Cette terminologie de « mari et femme » serait légitime et meilleure que « concubin », « compagnon », « petit ami », « copain », « petit copain ». Surtout pour des couples vivant ensemble et ayant des enfants de 20 ans.

Si un couple d’homosexuels veut se marier et se prétendre mariés, cela ne concernent qu’eux mêmes. Nul ne peut valablement s’y opposer. C’est leur liberté individuelle. Chacun peut librement affirmer ce qu’il imagine, s’il ne nuit à quiconque. Les gens entendront alors ce mot « mariage » comme une autre acception de ce mot, comme une forme altérée du mot « mariage ». La langue française appartient au peuple et à ses usages. Chacun saura bien faire la différence entre un vrai mariage et un «  »mariage homosexuel ». Certains même affirmeront que ce « mariage homosexuel » n’est pas un vrai mariage. Et nul ne leur en fera grief. C’est leur liberté de préférer le vocabulaire traditionnel.

Là où l’affaire se complique et s’envenime est que l’État intervient dans cette affaire. L’État s’est arrogé un droit sur la vie privée des gens, sur leur vie sexuelle, sur le choix de leur contrat de mariage, sur l’éducation de leur enfants, sur leur liberté de faire leur testament. L’État s’arroge même tous les droits sur les enfants abandonnés, et sur leur adoption. L’activité et le financement d’un orphelinat est soumis aux lois de l’État. Un orphelinat français est souvent une administration publique.

La loi de l’État risque donc punir un individu qui contesterait que deux homosexuels seraient mariés. Le personnel d’un orphelinat a le choix difficile de choisir la famille d’accueil de l’enfant abandonné. Et il pourrait arriver que, exceptionnellement, tel couple d’homme, ou tel couple de femmes, convienne au directeur de l’orphelinat. Cette éventualité serait l’entière liberté de jugement de ce directeur d’orphelinat.

Certains affirmeront qu’il existe une différence de nature entre un mariage Homme-Femme et un « mariage homosexuel ». L’État dispose du pouvoir exorbitant de punir ces gens-là qui contestent le vocabulaire, même et surtout un directeur d’orphelinat.

Le vrai débat est surtout l’intervention de l’État dans le contrat de mariage et dans le monopole étatique des orphelinats et de la santé. Le débat actuel sur le mariage homosexuel l’ignore trop souvent.

 

 

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À propos gidmoz
libertarien, ingénieur

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