production des services publics

Un vrai prix d’un bien est le prix payé par qq’un qui paye avec son vrai argent. Pas avec l’argent des autres. C’est aussi le prix du bien vendu par son vrai propriétaire à son client. Le vendeur possède le bien qu’il vend. Le vendeur cherche donc à le vendre le plus cher. L’acheteur cherche à acheter le moins cher. Il en résulte un vrai prix.

Un prix fixé administrativement n’a aucune signification quant à la valeur du bien ou du service. Rien n’interdit donc d’affirmer que la valeur du service ainsi fourni est nulle. Il est donc légitime d’affirmer que la valeur des services fournis par l’État est nulle. Il est ainsi légitime d’affirmer qu’une administration fournissant un service coute un certain prix et produit de services de valeur nulle.

C’est le raisonnement de l’économiste libertarien Rothbard. Son raisonnement est exact dans la forme. Cette exactitude dans la forme permet de mieux comprendre le raisonnement au fond. Comment et pourquoi le production de biens communs par l’État est toujours une destruction nette de valeur? Le décideur étatique applique une politique qui n’est la sienne, qui a été décidée ailleurs.

Et celui qui dépense son vrai argent est attentif à ce que chaque euro soit utile, soit productif de biens ou de services. Ce n’est jamais le cas d’un décideur étatique. Il ne recherche pas l’efficacité de chaque euro. Bien au contraire, il affirme avec fierté que sa dépense ne sera pas rentable, c’est à dire qu’elle détruira plus de richesses qu’elle n’en produira.

Une autre raison pour laquelle une production de « biens publics » est une destruction nette de valeur. Tout argent dépensé provient d’un impôt volé à un contribuable. Avec cet argent volé par l’État, ce contribuable aurait pu investir, produire des choses utiles pour lui. Cet impôt le prive de son argent. On dépense toujours plus utilement quand on dépense pour soi que lorsqu’on dépense de l’argent qui n’est pas le sien. Et pour un but déterminé non pas par le besoin des gens, mais par une politique. La quantité de richesses qui n’a pas été produite par le contribuable est une perte sèche. C’est une destruction de la production de richesses qu’aurait faite le contribuable si on lui avait laissé l’argent de l’impôt.

Enfin, tout argent public est comme un butin guetté par les resquilleurs et par les profiteurs. Entre le moment où l’argent quitte la poche du contribuable, et le moment où il est dépensé, on voit souvent qu’à 90% l’argent est gaspillé dans des choses non urgentes, non utiles, voire du pur gaspillage. Ceux qui en profitent ne sont pas les plus pauvres. Les plus pauvres sont un prétexte pour lever l’impôt. 5% de très pauvres ne justifient pas 50% d’impôt sur la production totale des français. C’est encore une manière d’expliquer que la production de l’État est une pure destruction de richesse.

L’impôt détruit une production égale à son montant.