prêt bancaire en freebanking

L’école autrichienne propose un raisonnement logique pour décrire les conséquences d’un prêt bancaire. Ce raisonnement est exact à condition que la quantité de facteurs de production reste la même. Cette condition est évidemment remplie dans la cas d’une monnaie de Banque Centrale. En effet, lorsqu’elle crée de la monnaie, une Banque Centrale ne mobilise aucun capital dormant supplémentaire. La création de monnaie ne crée pas le bien qui sera demandé en échange de la monnaie créée. Et c’est la raison pour laquelle votre commentaire est exact.

Tout prêt bancaire a un certain montant et une certaine échéance. Dans une zone de freebanking, ce prêt bancaire n’est possible que lorsqu’un créancier immobilise son actif pour devenir rentier. Cette immobilisation d’actif a le même montant et la même échéance que ce prêt bancaire. Lorsqu’elle crée de la monnaie, une banque en freebanking a trouvé un moyen de collaborer avec ce capitaliste-rentier. Sinon, elle ne prête pas de monnaie pour ce montant et pour cette échéance.

Cet actif ainsi immobilisé aura une bonne vendabilité. Il sert de base pour une monnaie d’échange. Ainsi, une création monétaire en freebanking correspond à une mobilisation supplémentaire de capital suffisamment vendable. C’est la raison pour laquelle, en freebanking, la limite de la création monétaire est la quantité de capital que les capitalistes acceptent d’immobiliser pour devenir rentier.

La masse des capitaux mondiaux est 1000 fois les masses monétaires. Un bien aura une bonne vendabilité s’il est possible d’inventer un instrument financier permettant de le coter sur une Bourse. La création des sociétés de Bourse, spécialisées, serait une manière d’augmenter la vendabilité des capitaux. Ce qui permettrait d’augmenter la masse de capital ayant une bonne vendabilité. Ce qui augmenterait les masses monétaires, le crédit, donc la croissance.

Je ne parle pas, ici, de la question de l’étalon de valeur de la monnaie. La question de cet étalon de valeur est différent de mon propos ci-dessus. Cet étalon peut être une commodity, ou un instrument financier ad hoc.

En système de Banque Centrale, le travail de prêteur d’une banque est essentiellement de vérifier la fiabilité de l’emprunteur. La seule liquidité est alors la monnaie de Banque Centrale. Le cout de production de cette liquidité est quasi nul, puisqu’elle provient de la Banque Centrale. [La quasi nullité apparente du coût de production de la liquidité induit des destructions dans l’activité économique]

En freebanking, le travail de la banque est évidemment de trouver des emprunteurs fiables. Mais ce travail est, aussi, de trouver des créanciers à long terme. Cette obligation-là de la banque est inexistante en système de Banque Centrale. La Banque Centrale joue le rôle du créancier à long terme, nécessaire à la production de monnaie.